jeudi 23 juillet 2009

Rythme corse

Voilà un bon mois que nous zonons dans le Golfe de Porto Vecchio. Nous alternons entre la baie de Stagnolu et le mouillage devant le port de plaisance quand nous devons ravitailler et faire de l’eau. La baie de Stagnolu est un mouillage pratique, bien abrité d’à peu près tous les vents, à l’inverse de celui devant le port qui se prend de sévères rafales descendant des montagnes quand ça souffle ouest. Et des coups de vent on en a eu, en gros un par semaine qui dure autour de 48h. Le premier nous a un peu surpris et nous avons passé une nuit de merde à déraper et à re-mouiller. Le fond est du sable vaseux mais recouvert d’un bon tapis d’algues qui empêche de bien accrocher. En un mois, nous avons vu un paquet de bateaux déraper et finalement renoncer et partir ailleurs ; il y en a un qui est allé sur la plage une nuit, un deuxième a bien failli mais Ludo, dans une bouffée d’altruisme a plongé pour lui planter son ancre avant qu’il ne touche le fond. Le dernier coup de vent (45 nœuds établis, 55 dans les rafales mesurés à La Chiappa à l’entrée du Golfe) était particulièrement gratiné. Nous n’avons pourtant pas été inactifs. Ludo progresse en kite surf et tire maintenant des bons bords. Il est devenu expert dans le rafistolage de boudins de kite. Moins fun j’en conviens, j’ai télé-travaillé comme traductrice pour un institut scientifique allemand qui participe, via son projet à but non lucratif PREVENT à un programme d’aide aux pays en développement dans la négociation climat en vue de la Conférence de Copenhague (www.climateanalytics.org et www.eurocapacity.org ). J’ai passé un nombre incalculable d’heures à pester contre les nuées de jet-skis, skieurs nautiques et autres saucisses gonflables tractées par des bateaux sur-motorisés et pilotés par des kékés qui s’la pètent flanqués de poufs braillantes. Tous prenaient Ata Jata pour une bouée à virer et nous tournaient autour, faisant tout valdinguer à bord !! Où qu’elle est la crise ? Ici connaît pas, y a de la tune à cramer dans l’essence ! En parlant de ça, un méga-yacht euh… pardon, giga-yacht nommé « A » est venu mouiller dans le Golfe. La barcasse faisant quand même 118m de long, 3 piscines à bord, 42 membres d’équipage et un plein de gasoil de 1 million d’Euros tous les 15 jours, excusez du peu ! Sinon nous avons aussi commencé à faire notre pain, aux céréales, aux noix...Ludo a aussi repris la guerre contre la rouille à coups de Féral et de HB, on sait que l’armistice sera de courte durée. On est allé faire un tour à Saint Cyprien à la sortie du Golfe mais un autre coup de vent nous à rapatrier dès le lendemain à Stagnolu. A Saint Cyprien comme Santa Giulia ou Rondinara, où nous sommes de retour depuis hier, il y a foule, toujours une bonne quarantaine de bateaux au mouillage et les plages bondées mais l’eau est délicieuse !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hello!
La belle vie en Corse alors? Malgré les gigas pouffs et les gros vents vous donnez bien envie.

Nous partons pour Pontrieux en fin de semaine pour achever la peinture de pont de Loick: de l'antiderapant à passer à la patte de lapin... De belles heures de boulot en perspective, et pour les bains de mer (chaude), on va patienter encore... On vous embrasse. Caroline et Hughes.