lundi 8 juin 2009

Le long de la côte sarde...

Nous passons deux nuits à Porto Conte à récupérer de notre traversée à deux à l’heure. Le 5 juin à 9h30 départ pour Stintino, petit village autrefois riche de sa pêche au thon, à 25 milles au nord est. Nous longeons les falaises du cap Caccia au moteur, puis nous nous trainons à la voile le long de la côte assez déserte une bonne partie de la journée. A partir de 15h, le vent se décide à monter nous permettant d’avancer à 5 nœuds ; le temps se couvre peu à peu.
Au loin, on voit les trois bateaux devant nous remballer leurs voiles pour s’engager dans le passage Fornelli, étroit passage de quelques dizaines de mètres de large et 3m de fond. Ce raccourci permet d’éviter de faire tout le tour de l’île d’Asinara (20M) et vous fait passer entre les cailloux en suivant des alignements. On fait pareil en constatant que ca souffle beaucoup plus fort dans ce goulet. Il y a quelque chose de bizarre, ils prennent tous très nord par rapport à l’alignement. Ludo a préparé la nav et la route GPS nous indiquent de ne pas les suivre mais je ne suis pas tranquille. Une vérification un peu en panique sur l’ordi nous permettra de passer sans encombre. Par contre à la sortie on a le vent encore plus fort qui nous arrive dans le pif. Les nuages s’amoncellent derrière nous et on s’attend à ce que ca pète en orage à tout moment. On change de voile d’avant et on prend un ris dans la grand voile ; on n’atteindra Stintino (à seulement 2,5M du passage) que vers 21h.
De nouveaux pontons ont été construits dans l’avant-port mais il est toujours possible de mouiller. Pas de bol, le port est ouvert au Sud et le vent continuera à barder Sud assez fort toute la nuit et encore plus le lendemain toute la journée, levant un bon clapot qui vous assure une bonne douche à chaque débarquement en annexe. Il n’y a rien à faire à Stintino, sinon attendre que ca passe et discuter avec nos voisins de mouillage Barbara et Julian sur Brinestar, déjà croisés à Mahon. Ils viennent de scotcher pas mal de temps à Andraixt sur Majorque où ils avaient trouvé du boulot mais sont maintenant très enthousiastes à l’idée de naviguer à nouveau et d’aller en Grèce. Notre Navtex reçoit mal, c’est embêtant surtout quand il n’y a pas d’accès internet à proximité mais il nous reste toujours la BLU et la douce voix électronique de la météo italienne sur le canal 68…
Le 07 juin, 9h15 nous décollons bientôt suivi par Brinestar, direction Castelsardo à 21M plus au nord. Devant Porto Torres, il y a pas mal de trafic et nous croisons de près la route d’un cargo et de deux ferrys. Le port de Castelsardo n’est pas trop cher (15 Euros). Nous allons nous dégourdir les jambes sur les pentes de la vieille ville et en profiterons pour nous enfiler nos premières pizzas et glaces italiennes. Les corvées sont expédiées, lessive « a la mano », plein d’eau et de bouffe. Le lendemain, la pétole menace ; malgré tout nous mettons courageusement le cap en fin de matinée sur l’Isola Rossa, un mouillage de beau temps juste devant une petite marina. Il nous faudra trois bonnes heures pour venir à bout d’une dizaine de milles le tout au près. Rien d’extraordinaire, c’est une petite station balnéaire un peu ring’ avec pop italienne à plein volume, pédalos, transats et parasols du même tissu orange et jaune que les rideaux de caravanes de notre enfance.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"le long de la Côte Bretonne"...

hier j' ai mis tes bottes toute la journée!Confortables!!!!iii

pourrions nous skyper un de ces jours?moi envieeeee!

bisous plein

ka

Lilian a dit…

Attention aux allusions au matériel de camping: une petite famille neuvilloise possède encore, non sans fierté, une caravane aux tissus fleuris!
J'imagine que certains endroits du sud Italien vous ferons voyager dans le temps en plus de naviguer sur la grande bleue!