Nous restons une nuit supplémentaire non prévue à Rota pour laisser le temps à Ludo de faire une vidange et surtout de trouver une solution à la fuite d’une de nos vaches à eau à l’avant. Une fois tout réparer nous partons, le 4 septembre vers 14h. La météo annonce du vent d’Ouest force 3-4 mais encore une fois ça ne va pas durer, nous qui prévoyions d’atteindre Tarifa le soir même… rien à faire contre la pétole et pas question de tout faire au moteur. Nous laissons au loin le Cap Trafalgar et allons nous mettre au mouillage à Puerto de Conil [à 25M de Rota seulement], petit port de pêche au pied de falaises ocres. Petite parenthèse historique, comme le nom l’indique, c’est bien dans ces parages qu’en octobre 1805, les flottes françaises alliées aux espagnoles dans le dessein d’envahir l’Angleterre se prirent une branlée monumentale par le rusé amiral Nelson. Les plans de Napoléon ont été réduits à néant et l’Angleterre a ainsi rétabli sa suprématie sur les mers pour encore un siècle.
Nous jetons l’ancre juste devant une petite plage nous disant qu’au moins on pourra bien dormir et repartir de plus belle le lendemain.
Le problème c’est que la plage est exposée S-O pile poil d’où va venir la houle qu’on prendra de travers toute la nuit. En plus, le fond est plein de caillasses sur lesquelles la chaine frotte et s’accroche faisant de bruits horribles, même avec des bouchons d’oreilles je n’arrive pas à dormir et le roulis irrégulier n’arrange rien.
C’est en ayant mal au dos, mal dormi et en étant mal lunés que nous redécollons le lendemain à 11h moins le quart bien décidés à passer Trafalgar et à rejoindre la Mecque européenne de la planche à voile et du kite surf. On se dit même que ça va être sportif car le navtex nous flatte d’un vent SO-O force 4 à 5 avec passage à 6 ! C’est là qu’est le coup de Trafalgar, le vent ne va pas se lever de la journée dans un des endroits le plus ventés du monde avec plus de 300 jours de vents à plus de 30 nœuds par an! Heureusement des dauphins vont venir nous remonter le moral pendant une bonne heure. On va devoir faire 25 milles au moteur...
En plus, juste avant d’arriver, on va se payer une petite frayeur quand, emmenés par le courant du détroit, on est carrément passé sur la fin du haut fond Bajos de los Cabezos qui déferle même par beau temps et où il y a une collection d’épaves. Enfin vers 21h, ça y est on est posé à Tarifa dans la petite baie à côté du port ce qui nous met au première loge pour voir le ballet des monstrueux ferries rapides qui font Tarifa-Tanger en 35min
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