samedi 11 avril 2009
Fini l'hivernage, cap sur les Baléares !
Enfin, le 13 mars fini l’hivernage ! Il a été long et pénible, assez déprimant mais nous voilà reparti, nous quittons enfin Cartagena direction la Mar Menor, à 30milles, juste après le Cap Palos. La Mar Menor, c’est un peu une piscine géante de 10 milles sur 5, d’une profondeur maximale de 6m. Par une quasi pétole nous arrivons à la tombée de la nuit, on rate l’ouverture de l’entrée à 20h (un pont ouvrant) et devons patienter jusqu’à 22h. On passe le port de Toma Maestre et on jette l’ancre un peu au pif et on pionce. C’est marrant de se dire que vu les fonds on peut jeter l’ancre même en plein milieu; d’ailleurs certains ne s’en privent pas pour pécher peinard. Le lendemain on se rend à l’une des îles de cette mer intérieure, l’Isla Perdiguera où on retrouve Marjolaine et Fabien sur leur voilier Quasar (www.voilier-quasar.com). Nous les avions rencontré quelques jours auparavant à Cartagena , eux ont hiverné à Almérimar. La Mar Menor est un bon endroit pour reprendre l’apprentissage du kite surf mais pas de bol l’aile Naish explose son boudin à peine envoyée en l’air…donc les deux ailes sont nazes, il faut trouver un endroit où les réparer. Heureusement pour nous il y a un shop au sud du bassin qui nous le fait en 24h chrono, juste le temps de se prendre un petit coup de vent au mouillage et on s’y remet. Finalement la Mar Menor c’est un peu bof et on ne s’éternisera pas. L’horizon est barré par les immeubles d’appartement de vacances style HLM 70’s alors que le site était extraordinaire avant ce déferlement de béton : un isthme de sable, quelques dunes d’une quinzaine de kilomètres de long séparant la Mer Méditerranée et une grande lagune avec les montagnes en fond et le Cap Palos...
22 mars, on trace à Moraira, à 71milles plus au nord le long de la côte pour écourter la traversée vers les Baléares. L’absence de vent favorable nous permettant d’y aller direct nous y contraint un peu. Deux nuit au port de Moraira, grosses courses, lessives et tiens, revoilà Quasar qui a tranquillement fait plusieurs stops le long de la Costa Blanca et s’apprête aussi à traverser. Le 25 mars à 14h départ pour les Baléares, on va se le faire de nuit. Le vent est bon S-SE force 4 mais la mer est vraiment merdique pendant les quelques premières heures, ce sont les restes des jours précédents plus venteux. Pas de problème pour passer le rail du Cabo de la Nao avant la nuit et ensuite c’est le bon vieux Navic qui assure jusqu’à ce que le vent s’épuise au petit matin et nous oblige à nous casser la tête au moteur pour atteindre Espalmador. Et là, surprise, au lever du soleil, à peine à 5 miles de la côte, on tombe sur une baleine, un « rorqual commun » pour être précis. Depuis on a cherché sur le net et on sait maintenant qu’il atteint 22m et 50t. Et il était tout près ! A une cinquantaine de mètres du bateau, pépère, en train de déjeuner. Le printemps est apparemment la période où on en rencontre aux alentours des Baléares, au cours de leur migration vers le nord. Evidemment,impossible de faire une photo car il plonge et ressort là où on ne s’y attend pas, il faudra donc nous croire sur parole ;-)
Remis de nos émotions, nous arrivons au mouillage d’Espalmador : l’eau est transparente, la plage de sable, les dunes…mais horreur il y a des bouées, est ce qu’on a le droit de mouiller ? On a lu tellement de mises en garde sur les Baléares et les tarifs affolants du moindre corps mort. Est-ce qu’elles sont payantes ces bouées ? Un autocollant nous indique qu’il faut réserver. On appellera le numéro de téléphone pour s’entendre dire que c’est gratos et que les réservations ne sont obligatoires que de juin à septembre. On restera au mouillage 5 jours, rejoins rapidement par Fabien et Marjo avec lesquels nous partageons notre préoccupation de ne pas exploser sous l’effet des bons petits plats. On en profitera pour faire des balades sur l’île qui recèle outre cette baie paradisiaque, d’autres baies à l’eau turquoise, des falaises, un lac d’eau saumâtre et des amoncellements impressionnants de copeaux de posidonies (algues qui forment des prairies sous-marines) qu’on prenait de loin pour des rochers. Le temps se dégrade, il fait un vrai temps breton, il pleut, il fait gris, ca souffle un peu ; alors nous aussi on va aller souffler au port de Formentera (2 bon milles quand même !) qui pratique, heureusement pour nous, des tarifs hors saisons (20 Euros la nuit, en juillet c’est 110 Euros mais oubliez, faut réserver 1 an à l’avance !) Re courses, internet, re apéro bouffe en alternance sur Quasar. Le 2 avril, retour au mouillage à Espalmador, on enchaîne les grosses nav, dur ! Encore deux jours à glander et on dit bye bye à Quasar qui part faire la fête à Ibiza ville. Nous on décide contre toute logique d’aller sur la côte ouest de l’île d’Ibiza, à la Cala Badella avec le vent dans le pif. On s’est galéré toute une journée pour faire 10miles, les boules. On laisse tomber après une après-midi de bouchonnage et on finit par aller mouiller dans une cala minuscule au Cap Llentrisca. C’est simple, la Cala Llentrisca elle est petite, étroite, avec des filets à l’entrée, des bouées de casiers sur tout un côté, des barcasses à l’ancre et des caillasses au milieu…! On repère une bassine avec un peu de fond au dessus du sable, littéralement entre deux rochers et on jette l’ancre, une devant, une derrière car si on évite, on tape. Ouf pas un souffle d’air de toute la nuit, on n’a pas bougé.
Départ de lendemain 5 avril à 9h30, bien décidés à atteindre la Cala Badella (6M), où on jettera l’ancre vers 13h. C’est une petite station balnéaire au fond d’une jolie cala en train d’être défigurée par le génie immobilier espagnol. On ne reste qu’une nuit et on se met en tête de rallier Ibiza ville sur la côte opposée, bien sûr, inutile de préciser dans une quasi pétole au près. Et là, on va vraiment se traîner toute une journée pour faire 16 milles en tirant des bords carrés et tout ça pour une nouvelle fois finir à Espalmador, car il nous aurait fallu la nuit pour toucher au but…Re-mouillage (cette fois, il y a du monde), re-temps pourri, re-roulis , re-vent, orages, on débarque même pas. Et enfin, le 9 avril nous atteignons la Marina Botafoch de Ibiza (là encore, oubliez y a que en ce moment que c’est abordable et qu’il y a de la place).
Marche dans les rue escarpées de la citadelle pour se dégourdir les guiboles et courses si tout n’est pas fermé à cause de Pâques…et nooooooooon, on ira pas danser au Pacha !
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