vendredi 24 avril 2009

Majorque – Baie de Palma - côte sud

17 avril, lever à l’aube, départ de Cala Portinatx à 6h45, putain dur ! Le vent est Sud, Sud- Ouest force 5 puis 4, idéal sauf qu’il y a quand même des belles vagues qui à force vont me faire gerber une pomme fraichement avalée, précisément à mi-parcours. On a ressorti notre superbe génois patchwork (le « full beaten » comme on l’appelle affectueusement) et on va garder toute la toile jusqu’au bout des 52M. Arrivée en fin de journée à Cala Portals à l’entrée ouest de la Baie de Palma. Dans cette cala très encombrée le week end (forcément on arrive un vendredi) il y a quelques grottes utilisées comme lieux de cultes depuis l’époque des Phéniciens mais depuis reconvertie en toilettes publiques. Le samedi on assiste au déferlement de touristes sur des catamarans promène-couillons et de yachts super classes qui prennent le mouillage comme on gare une bagnole. Et pis si c’est raté et qu’on est trop près les uns des autres, c’est pas grave on sort les pare-bats, de toute façon on débarque pas on sirote l’apéro toute l’après midi et on donne un coup de propulseur d’étrave de temps en temps. Le dimanche on bouge vers le Nord de la baie, on croise des grosses bailles qui régatent tout spi dehors et on se pose à Las Illetas où on restera quelques jours le temps d’aller faire un tour à Palma et de faire l’approvisionnement avant de partir pour la côte sud et l’île de Cabrera pour laquelle il faut un permit spécial. Dans le port gigantesque de Palma c’est une collection de yachts monstrueux, dont un en particulier qui surpasse tous les autres en démesure et en « m’as-tu vu », son nom démontre le bon esprit de son propriétaire : Predator ! Bref vivement qu’on se casse d’ici. Ata Jata et ses modestes 9m30 de rouille, qui malgré tout ne lui permettent pas de se payer le luxe des marinas, à envie de mouillages plus peinards sans jet-skis et sans gros yachts rutilants. Le 22 on quitte la Baie de Palma pour rejoindre la Cala Pi [18M] sur la côte sud. C’est une cala surprenante, plutôt un canyon étroit où les bateaux mouillent habituellement avec un bout tiré à la paroi, mais après plusieurs tours sur nous même nous jetons l’ancre en plein milieu. En fait la plage au fond de la cala est l’embouchure d’une rivière tarie qui descend en serpentant entre les falaises. Petite balade, nuit peinarde, départ le lendemain à midi sans but très précis, il faut juste qu’on trouve le moyen de faire le permis pour aller à Cabrera. On finit par se décider à aller mouiller devant Colonia de Sant Jordi un petit port sans yachts classes et avec des employés sympas qui nous aident à remplir la demande et la fax au bureau de Palma.

Aucun commentaire: