mercredi 21 octobre 2009

Breizh connection

Au printemps on avait essayé de se capter avec Yvain et Pauline quand nous ecumions toutes les calas des Baléares mais c'était trop tard pour des billets d'avions pas chers. Comme ils avaient un besoin urgent d'UV, ils avaient finalement cédé aux sirènes du tourisme all inclusive. Cette fois-ci ça se goupille bien. A leur arrivée en Corse avant de s'attaquer à la deuxième moitié du GR qu'ils avaient commencé il y a deux ans, Yvain et Pauline sont passés voir Ludo à Porto Vec (ça faisait plus d'un an!) et se sont retrouver à nouveau une grosse semaine plus tard pour quelques jours relax à altitude O. Pas de bol, je les rate de peu et avec eux les derniers beaux jours. Pour moi, l'été indien a plutôt des airs de mousson poisseuse à Bangkok, où l'ONU rassemble à nouveau pour deux semaines tous les états afin de préparer l'accord de Copenhague sur le climat qui devrait se conclure en décembre. Autant vous dire que mon optimisme légendaire s'effrite méchamment, vu l'avancée ridicule de la négociation.
Départ sur Ata Jata de Porto Vec direction la baie de Porto Novo pour la première nuit et les premières baignades.
Ensuite cap sur l'île Lavezzi via le passage de Piantarella que Ludo emprunte maintenant les yeux fermés. Et justement un autre voilier qui passe plutôt près des ecueils se plante sur des caillasses...du coup Ata Jata reste sur zone à faire des ronds dans l'eau au cas où, surtout que le skipper du bateau "naufragé" n'a pas l'air d'avoir la bonne réaction.
Finallement Ludo prévient la vedette de douane qui arrive derrière et qui mettra un zod à l'eau pour aller donner un coup de main; faut bien qu'ils servent à quelque chose des fois.
Ballades et baignades (parfois très matinale pour Yvain) à Lavezzi avant une escale à Bonif' et à Fazziolo. Sur le retour, Yvain s'essaye au kite à Piana puis Rondinara. Une dernière nuit à Saint Cyprien et les voilà reparti en Breizh. Ca a été court mais j'ai cru comprendre qu'on devrait les revoir dans pas si longtemps...

lundi 14 septembre 2009

Orages et trombe marine !

Ca faisait plusieurs jours que le temps était nuageux et menacant, venteux de Nord Est juste ce qu'il faut pour rendre le mouillage rouleur à Piantarella où Ludo a pu faire du kite deux jours de suite. Ce 13 septembre, nous avions décidé de remonter à Porto Vec dans l'après-m quand le vent devait tourner Ouest. Mais à 9h du mat, un orage se point par l'Ouest ce qui ne va pas le faire si le vent se lève car on est mouillé juste devant le banc de sable. Nous décollons donc sitôt le petit déj avalé dans de la quasi pétole tournoyante. A peine le passage de Piantarella derrière nous, nous sommes presque sous l'orage, le ciel est noir, ca pète autour de nous au point qu'à un moment on met le régul' pour ne pas à avoir à barrer à l'extérieur. Arrivé un peu après la pointe de Capicciolo (entrée Sud de Santa Manza), on remarque qu'une trombe s'est formée derrière nous !


La vache! Elle est super longue, tortueuse et fine. Son point de départ dans le nuage, en forme d'entonnoir est pas loin derrière mais c'est sa base qui nous inquiète. Elle tourne sur elle-même et semble venir vers nous !! On remballe les voiles en urgence et moteur à fond (tout est relatif) on se barre vers le large ! Au bout de 10min environ elle touche la terre et se résorbe...ouf! On restera sur la frange de l'orage jusqu'à Porto Vec. Stephane et Muriel sur Iman, fraîchement repeint en blanc, orange et turquoise, nous rattrapent peu avant l'arrivée. Eux étaient aux Lavezzis et ont vu la trombe de loin; ils se sont fait bien saucer par un méchant grain.
D'après ce qu'on a pu lire sur le net, l'automne et le printemps sont les saisons des trombes marines quand il commence à y avoir un écart de température important entre l'air et l'eau. Un peu de météorologie: Une trombe marine est une colonne en rotation d'air mélangé avec de l'eau. Elle se forme au-dessus de l'eau. Moins intense qu'une tornade, elle se dissipe une fois sur la terre. Les trombes se forment quand de l'air frais se déplace au-dessus d'eaux relativement plus chaudes. La vitesse des vents associés avoisine les 100km/h. Une autre trombe a causé quelques dégats le lendemain à Ajaccio.

Ata Jata - Love Boat

Nous avons eu pour la première fois la visite de jeunes mariés à bord ! Karine et Gab étaient en Corse histoire de prendre des vacances après the mariage, prétexte à une grosse teuf avec tous les potes. On s'est d'abord retrouvé à Bonif mais pas de bol, ce jour là, il y avait vraiment trop de vent, du coup pas de sortie en mer, on a juste crapahuté dans la vieille ville. Ca ne sera que partie remise, le 10 septembre, la météo est plus clémente, on se rejoint à Piantarella et on part passer la journée sur l'île Lavezzi.
L'eau est un peu fraîche à cause du vent des derniers jours mais Ludo, Gab et Karine vont quand même piquer une tête. Ensuite balade sur l'île, une fois les touristes partis, avec concours d'imagination sur la forme des cailloux. Nous avons identifié jusqu'à présent toute une ménagerie : un pingouin, un ours polaire, un dodo, deux éléphants, une tête d'indien, un phalus géant et pis moi je suis désolée, je vois vraiment un rhinocéros, pas un cochon!

dimanche 6 septembre 2009

Ata Jata "Cruising"

August has been friends' month. We have been very happy to host successively Cédric, Vanessa & Théo and Karine. It takes a little bit of organization but it’s very pleasant to have friends with us to share the beautiful spots we already knew in Corsica.
Cédric spend about 10 days on board from August 9 till 18. Unfortunately I was away, working in Bonn, Germany at the UN Climate talks. Cedric came on the ferry from Marseille, he likes sailing and usually rent a boat during the summer but this year he had to change his plans. It was his first time sailing in the Med. The two brothers went straight to Lavezzi island with very light wind and then went up the West coast : Figari, Rocapina, Scoglio Blanco, Campomoro, Cala Longa and Bonifacio. Then they crossed the Straits for a quick visit in Sardinia, in Liscia, Porto Pollo and Isola Budelli. The last leg of the trip, brought them back to Piana, Lavezzi, Rondinara and San Cyprien. Cédric is now back to work in Toulouse, good luck!
I came back on August 18 just missing Cédric for a couple of hours. Vanessa and her 10 year old son Théo arrived two days later. It was their first time on a sail boat and the first hours, although the sea was relatively calm, upset Theo’s stomach. We made small steps down south along the coast : we anchored in the Cerbicale islands for a first dive and then spent some time in Rondinara, then Lavezzi, our favorite spot in Cala della Chiesa that we had to leave because of a strong West wind. We sheltered in Piana for 24hours and came back in Lavezzi.
Theo and Vanessa particularly enjoyed snorkeling among the fishes in this turquoise pool. Breakfast was hardly finished they already jumped into the water! We didn’t go to Bonifacio as they both rather stay in quiet natural place rather than being drown in the tourist crowd. On the way back to Porto Vecchio we called at very peacefull Porto Novo. The two of them are now back in Lille, good luck for this new school year Théo !
On the same day (August 25) Vanessa and Théo embark on the ferry that brings them back to mainland, Karine, also known as “Miss Ka”, arrived from rainy Brittany. For her too, the first hours at sea require some adjustments for her stomach. Nevertheless on the first day we sail with a fair East wind down to Porto Novo where we spent the night well sheltered from the swell but not from the thunderstorms. Seems like Miss Ka brought some rain in her luggage! But the weather is getting better and better. In Rondinara we spent long hours in the water, swimming and lazzying on the inflatable mattress. Then we went to Piantarella where the wind was quite strong (it’s a lagoon and a windsurf spot!), we went walking along the cliffs of Cape Spérone and enjoyed a good dinner at the beach pizzeria. Then we went to Lavezzi: for someone coming from Brittany it is amazing to see such a similar granite landscape but with sea water at 25°C ! Miss Ka came to Corsica years ago and since then always dreamed to see Bonifacio from the sea. That’s a dream easy to come true. On August 31, we enter the majestic fjord and anchored in La Catena. We spent the day being typical tourists: shopping, eating ice creams and writing postcards. After Bonif, we spent the last night with Karine in the nearby Paragnano bay before bringing her to Figari where she caught a taxi for the airport. She is now back up there, in rainy and stormy Brittany, good luck with your projects!
It feels a little strange to be only the two of us again. Since Miss Ka left, we’ve been stuck in Bonifaccio for few days as I had work to do and the weather was getting gusty. We still have no plan for the coming months as many things can happen…

Ata Jata Croisières - Miss Ka

25 août- A peine Théo et Vané embarqués pour le continent, Miss Ka débarque de sa Bretagne ! Pour cette première soirée tranquille à Porto Vec, petit resto dans la ville haute, Karine a la grosse frite et nous amène des nouvelles des potes. Le lendemain, après quelques courses, départ vers le Sud. Le temps est un peu couvert et orageux, on aura même quelques gouttes ; à croire que Karine en avait ramenées dans ses bagages. Le vent est Est-Nord-Est avec une petite houle de côté fort désagréable. Après une tentative à Santa Guilia trop agitée, nous optons pour le mouillage plus peinard et abrité de Porto Novo, où nous essuyons un orage. Un cata dérape à la faveur d’une saute de vent presque jusqu’à la plage mais c’est un cata, donc il suffit à ses occupants de sauter à l’eau et de le pousser en ayant de l’eau à peine à la taille ! Le lendemain le temps est encore couvert, ce qui n’est pas plus mal pour éviter à Miss Ka de brûler dés les premiers jours. Elle se tartine néanmoins d’indice 50, deux précautions valent mieux qu’une quand on a Cassiopée en grains de beauté sur le bide et le reste de la voie lactée dans le dos ! Notre parcours est désormais bien rodé, escale suivante : Rondinara. L’eau est trop bonne, du coup le matelas gonflable est de sortie.
Puis, vient Piana et son lagon où nous nous prenons un petit coup de vent d’Ouest. S’il a resoudé son harnais Ludo a toujours trop mal aux doigts pour sortir son kite, dommage. Balades le long de la côte de Spérone et de l’île Piana, soirée sympa à la paillotte pizzeria de Piantarella chez les windsurfers. Dés que le vent retombe un peu nous partons pour Lavezzi, Cala della Chiesa bien sûr !
Il y a toujours autant de poissons qui grouillent autour du bateau et des rochers. On avait prévenu Miss Ka qu’il y a là-bas une espèce d’oiseaux, les Pufins Cendrés, qui ont un cri inimitable, entre le miaulement du matou en rut, les pleurs de bébé affamé et le youki en plastique du chien qu’on écrase. Avec Vané et Théo on les avait à peine entendus mais cette fois ce sera un véritable concert entre 1 et 3h du mat’... Le 31 août le vent est nickel pour aller à Bonif et ainsi offrir à Miss Ka, depuis la mer, le panorama de la citadelle qu'elle avait envie de voir depuis longtemps. Mouillage à la Catena puis shopping, glace, squat de terrasse, resto, dur quoi ! Ca sent quand même déjà la fin de saison à voir le port presque vide et le grand sourire des locaux enfin débarrassés des « toutou(riste)s » ! Miss Ka repart de Figari dans 2 jours il est temps de s’en rapprocher. Une ultime escale à Paragnano, une baie à 2M à l’Est de Bonif’ histoire de profiter encore un peu de l’eau bleue et chaude, puis le lendemain nous ralierons la baie de Figari en grande partie au moteur. Alors que Karine s’envole, nous battons en retraite vers Bonif’ car un vilain coup de vent d’ouest est annoncé. A bientôt à Pontrieux ou ailleurs !

lundi 31 août 2009

Ata Jata croisières - Vanessa et Théo

Le soir du 18 août je rentre de Bonn, claquée et avec une bonne crève, merci la Clim des salles de conférence ! Nous cueillons Théo et Vané à leur descente du ferry deux jours plus tard. Un petit déj vite avalé, quelques courses de frais et c’est reparti ! Théo prend la barre dés l’ancre levée. La première nav est un peu beurk alors on fait une petite halte baignade à Piana aux îles Cerbicales. Théo est le premier à l’eau et Vané inaugure ses palmes. L’eau est super claire et il y a plein de poissons différents et ça fait du bien car le soleil cogne dur. Le vent est faible mais nous nous trainons tout de même jusqu’à Rondinara.
Et là le rythme infernal des vacances en bateau va commencer : dormir, manger, plouf, dormir, manger, plouf, parfois un ghost rider ou un Simpson passent par là. On a pas le temps de finir notre café du matin que Vané est déjà en train de barboter.
Le 21 août, direction notre mouillage fétiche des Lavezzi, Cala della Chiesa, histoire d’aller faire un tour en Bretagne ;-) Dans cette petite anse super protégée on est peinard et on peut se balader en fin de journée quand les promène-couillons ont rembarqué leur chargement. Théo nous fait une petite démonstration de kung-fu en équilibre sur les rochers, watata !!
Allez un petit tour au lagon de Piana tout proche, balade le long de la côte, kite surf pour Ludo qui nous fait une variante et se tord deux doigts en cassant la boucle inox de son harnais. Bon et pis comme Lavezzi c’est trop bien, on y retourne, histoire d’aller retrouver nos potes les poissons (interro après chaque baignade, attention !) qui à chaque visite nous font un nettoyage de la coque. Vané va bientôt avoir les pieds palmés.
Le mot de Théo : « Ce voyage était grandiose ! Lors de notre escale aux Lavezzi, nous avons vu plus de 9 espèces différentes de poissons, comme le Diplodus annularis, le Sarpa salpa, Oblada melanura et enfin le Bothus podas. Nous avons fait quelques escales dans différents ports et fini par une baignade en pleine mer ».
Mais le temps passe trop vite, il faut déjà se mettre sur le chemin du retour. Nous cherchons un endroit bien abrité pour la nuit où nous n’avons pas encore fait escale, ce sera Porto Novo la double baie avant celle de Santa Giulia . On dirait un lac suisse, tout plat et entouré de collines boisées. Le lendemain, cap sur Porto Vec car le ferry part en fin de journée. Un dernier plouf près du banc de Benedettu, juste de quoi se rafraichir avant d’embarquer… à la prochaine !

Ata Jata croisières - Cédric

Alors que je m’échine à sauver la planète sous le climat frais et pluvieux de Bonn, Cédric débarque du ferry de bon matin, ce 9 août, sous le soleil de Porto Vecchio.
Direct les deux frangins tatent de la pétole pour se rendre par petit vent d’Est à la Cala della Chiesa sur l’île Lavezzi [20M]. Le lendemain encore quelques 16M pour atteindre la baie de Figari par un vent de Nord Ouest qui monte progressivement jusqu’à force 5. Un saut dans la belle anse de Rocapina, préservée de toute construction, puis parmi les cailloux de Scoglio Bianco (Cap Sénétosa) pour ensuite remonter vers la baie de Propriano et Campomoro qui n’était pas top donc retour vers le Sud à Cala Longa, avant l’inévitable escale à Bonifacio, dans la petit calanque de la Catena.
Histoire d’aller faire un tour en Sardaigne, le 15 août cap sur les Madallena, pause déjeuner en face des îles dans la baie de Liscia parmi les kite surfeurs puis balade vers Spargi. Ne sachant pas s’il faut un permis pour y mouiller et voyant les autres bateaux déguerpir en fin de journée, replis stratégique à Porto Pollo. Le lendemain passage par l’île Budelli puis retour côté corse des Bouches, Piana étant bondée comme d’hab, Ata Jata prend ses quartiers à nouveau à Cala di Chiesa.
Mais il faut déjà songer à remonter vers Porto Vec vu que le vent n’est pas très coopératif. Petite pause dans les eaux turquoises de Rondinara, puis dans celles poissonneuses de l’autre Piana (Cerbicales) pour enfin passer la dernière nuit à bord à Saint Cyprien.
Cédric était venu pour voir ce que c’est la nav en Méditerranée, ben maintenant il sait : pas de vent ou trop de vent, avec des changements brusques et souvent dans le pif…

jeudi 6 août 2009

Sud Corse

Après Rondinara nous partons sur la fin du coup de vent d’Ouest (et oui encore un !) pour l’île Piana. Comme la mer est un peu agitée nous contournons les Lavezzis plutôt que d’emprunter le passage entre les cailloux pour atteindre le mouillage de Piantarella. Un lagon peu profond en plein dans les Bouches de Bonifacio, le coin le plus venteux de France, ça sent le spot de kite ! L’endroit est beau mais surpeuplé, la journée des dizaines de zodiacs plus ou moins gros s’ajoutent aux voiliers et aux grosses vedettes déjà au mouillage. Heureusement maintenant Ludo maîtrise le slalom en kite et commence à faire de petits sauts, pour l’instant plutôt en crapaud style difficilement réceptionnés, mais ça vient.
Après quelques jours à Piana et une voile de kite explosée, nous partons voir à quoi ressemble Bonifacio. Nav sympa au pied des falaises de calcaire blanc de la Pointe Spérone en passant par le Cap Pertusato (soit disant le gouvernail de la Corse mais faut vraiment avoir de l’imagination) et arrivée impressionnante sur Bonif. Un fjord aux hautes falaises à pic de 1,5km de long sur à peine 100m de large qui s’ouvre au dernier moment devant l’étrave. A l’intérieur c’est un gros bordel constitué des va et vient incessants des promène-couillons, des méga-yachts qui manœuvrent, des ferrys qui arrivent à fond et des plaisanciers qui attendent à la queue leuleu de se voir attribuer une place. On prend l’option gratos en allant mouiller dans la petite calanque de la Catena, perpendiculaire au fjord principal. C’est notre premier mouillage « méditerranéen » : on jette l’ancre et on recule jusqu’au plus près de la falaise sur laquelle on amarre des bouts à des anneaux ou des arbres. Balade dans la ville haute et la citadelle en plein cagnard puis le lendemain déjà marre de la foule.
Retour à Piana où nous retrouvons l’équipe du zod Black Dog qui attend l’arrivée imminente du Rainbow Warrior II, navire amiral de Greenpeace. Celui-ci arrive le lendemain alors hop retour à Bonif’ avec une entrée, par hasard, parfaitement synchro avec le Rainbow dans le port. Il va au Quai du Commerce, nous à nouveau à la Catena. Ca fait 3 semaines qu’une équipe mobilise plaisanciers, assos écolos du coin et clubs de voileux pour rassembler une flottille le 3 août pour protester contre le passage dans les Bouches de Bonif’, l’un des endroits les plus craignos pour la navigation en Méd, de cargos transportant des matières dangereuses nuisibles à cet environnement sensible. L’objectif est d’obliger les cargos à contourner la Sardaigne et de classer la zone en réserve marine effectivement protégée. Pas de bol, un coup de vent d’Ouest annoncé par BMS le matin même de la manif conduira à annuler la flottille. Néanmoins l’impact politique semble avoir été positif à voir les journalistes et les élus se bousculer pour monter à bord du Rainbow malgré la douche intégrale garantie lors du transfert en zod…
Après ces quelques jours en bonne compagnie, nous repassons par Piana et Rondinara sur le chemin de Porto Vec où Cédric le frère de Ludo va rejoindre le bord tandis que moi je m’envole pour la ville la plus chiante du monde, Bonn en Allemagne, ou se déroule la semaine prochaine une conférence de l’ONU sur le climat.

South Corsica

After Rondinara, we leave with the end of a West gale (yes another one !) for Piana island. The sea is a bit agitated so we prefer to sail around the Lavezzis islands instead of following the transits in between the rocks to reach the Piantarella anchorage. A low lagoon, right in the middle of the Strait of Bonifacio, le most windy area in France, looks like a kite surf spot! The place is really nice but very busy; in daytime innumerable inflatables of all sizes add up to the already anchored sailing boats and motor yachts. Happily Ludo can now dodge them while kite surfing and he starts to jump, so far in a rather interesting frog style with difficult landing but it’s improving.
After few days in Piana and a torn kite, we go to have a look at Bonifacio. Nice sailing along the white lime stone cliffs of the Spérone Point, the Cape of Pertusato (supposedly the rudder of Corsica with a lot of imagination) and impressive entrance into Bonif. It’s a 1.5km long fjord, only 100m wide between steep high cliffs which opens up at the very last moment before the bow. Inside it’s a huge mess consisting in a heavy traffic of day tripper boats, mega-yachts manoeuvring, ferries arriving full speed and pleasure boats waiting in line to get a berth. We take the free option and go to the small Catena anchorage, perpendicular to the main fjord. It’s our first med style anchoring: we drop the anchor and run in reverse as close of the cliff as possible and tight the ropes to rings or trees. We go for a walk in burning sun across the old city and the citadelle, the next day tired of the crowd we go back to Piana.
When we arrived in Piana we meet the Black Dog team who’s waiting for the Rainbow Warrior II, Greenpeace flagship that should arrive anytime soon. She indeed arrives the next day, so we leave for Bonif again and make by chance a perfectly synchronized entrance with her into the harbor. She gets a berth at the Quai du Commerce and we go back to the Catena anchorage. For the last three weeks, a team has been mobilizing local associations, pleasure yachts and sailors clubs to build a flotilla on August 3 to protest against the crossing of the Bouches de Bonifacio, one of the most dangerous area in the Med, by cargos carrying hazardous materials that could damage this sensitive ecosystem. The aim is to force the cargos to sail all around Sardinia instead and to classify the area as an effectively protected marine reserve. Bad luck, a gale warning on the very morning of the event caused the cancellation of the flotilla. Nevertheless, the political impact seemed positive when you see local politicians and journalists fighting to get on board the Warrior despite the guaranteed shower during the taxi in inflatable…
After these few days in good company, we go back to Piana and then Rondinara on our way to Porto Vecchio where Cédric, Ludo’s brother will come onboard while I’ll be leaving to fly to the most boring city in the world, Bonn in Germany where a UN conference on climate change is taking place.

vendredi 24 juillet 2009

jeudi 23 juillet 2009

Rythme corse

Voilà un bon mois que nous zonons dans le Golfe de Porto Vecchio. Nous alternons entre la baie de Stagnolu et le mouillage devant le port de plaisance quand nous devons ravitailler et faire de l’eau. La baie de Stagnolu est un mouillage pratique, bien abrité d’à peu près tous les vents, à l’inverse de celui devant le port qui se prend de sévères rafales descendant des montagnes quand ça souffle ouest. Et des coups de vent on en a eu, en gros un par semaine qui dure autour de 48h. Le premier nous a un peu surpris et nous avons passé une nuit de merde à déraper et à re-mouiller. Le fond est du sable vaseux mais recouvert d’un bon tapis d’algues qui empêche de bien accrocher. En un mois, nous avons vu un paquet de bateaux déraper et finalement renoncer et partir ailleurs ; il y en a un qui est allé sur la plage une nuit, un deuxième a bien failli mais Ludo, dans une bouffée d’altruisme a plongé pour lui planter son ancre avant qu’il ne touche le fond. Le dernier coup de vent (45 nœuds établis, 55 dans les rafales mesurés à La Chiappa à l’entrée du Golfe) était particulièrement gratiné. Nous n’avons pourtant pas été inactifs. Ludo progresse en kite surf et tire maintenant des bons bords. Il est devenu expert dans le rafistolage de boudins de kite. Moins fun j’en conviens, j’ai télé-travaillé comme traductrice pour un institut scientifique allemand qui participe, via son projet à but non lucratif PREVENT à un programme d’aide aux pays en développement dans la négociation climat en vue de la Conférence de Copenhague (www.climateanalytics.org et www.eurocapacity.org ). J’ai passé un nombre incalculable d’heures à pester contre les nuées de jet-skis, skieurs nautiques et autres saucisses gonflables tractées par des bateaux sur-motorisés et pilotés par des kékés qui s’la pètent flanqués de poufs braillantes. Tous prenaient Ata Jata pour une bouée à virer et nous tournaient autour, faisant tout valdinguer à bord !! Où qu’elle est la crise ? Ici connaît pas, y a de la tune à cramer dans l’essence ! En parlant de ça, un méga-yacht euh… pardon, giga-yacht nommé « A » est venu mouiller dans le Golfe. La barcasse faisant quand même 118m de long, 3 piscines à bord, 42 membres d’équipage et un plein de gasoil de 1 million d’Euros tous les 15 jours, excusez du peu ! Sinon nous avons aussi commencé à faire notre pain, aux céréales, aux noix...Ludo a aussi repris la guerre contre la rouille à coups de Féral et de HB, on sait que l’armistice sera de courte durée. On est allé faire un tour à Saint Cyprien à la sortie du Golfe mais un autre coup de vent nous à rapatrier dès le lendemain à Stagnolu. A Saint Cyprien comme Santa Giulia ou Rondinara, où nous sommes de retour depuis hier, il y a foule, toujours une bonne quarantaine de bateaux au mouillage et les plages bondées mais l’eau est délicieuse !

Corsican pace

It’s been a month we are wandering around the Gulf of Porto Vecchio. We alternate between the Stagnolu Bay and the anchorage in front of the harbor when we need to buy food and get water. The Bay of Stagnolu is a convenient anchorage, well sheltered from all winds, contrary to the one near the harbor where you’re hit by severe gusts funneling down the hills when the wind blows from West. And we did endure strong wind, an average of a gale per week, lasting at least 48 hours. The first one caught us unprepared and we spent a shitty night dragging our anchor again and again. The bottom is made of sand and mud carpeted with weeds, anchoring is therefore uneasy. In a month we saw a good bunch of boats drag their anchors and finally give up and leave; one even run ashore one night and a second one would have followed if magnanimous Ludo didn’t plunge to bury her anchor before she hits the ground. The last gale was a particularly nice one with 45knots established and gusts at 55knots measured by La Chiappa signal station at the entrance of the Gulf.
Nonetheless we haven’t been lazzying. Ludo has made tremendous progress at kite surfing and can now tack up and down the wind. He has also become an expert in fixing punctures in blades! Less funny I admit, I have been busy doing translation work for a German scientific institute that, through its non-profit project PREVENT, supports developing countries in the climate negotiations leading to the Copenhagen conference (www.climateanalytics.org and www.eurocapacity.org). I also wasted countless hours cursing numerous jet-skis, wake boarders and other inflatable sausages dragged by over-motorized crafts handed by machos and their screaming bimbos, running full speed around Ata Jata as if she was a buoy and turning the cabin into chaos. Where is the economic depression? No here obviously: there’s always money to fill the tanks! Speaking of that, a mega-yacht hum…sorry a giga-yacht named “A” came to anchor in the Gulf. 118 meter long, 3 swimming pools and 42 crew members on board, and a €1 million bill to fill the tanks every two weeks, we took pity of them really.
Beside all that, we also started to cook our own bread, with cereals and nuts. Ludo also re-open the war on rust armed with Féral and HB but we already know the cease-fire won’t last very long. We went to Saint Cyprien in the Northern entrance of the Gulf but a gale brought us back to Stagnolu after a day. In Saint Cyprien, Santa Guila or Rondinara, where we are back today, there are now about 40 boats anchored and the beaches are packed, but sea water is delicious!

jeudi 25 juin 2009

Corse

Le 9 juin, départ tardif d’Isola Rossa, le vent est encore faible de SO. Nous ne sommes pas encore décidés sur notre programme : poursuivre vers l’archipel des Maddalena ou traverser les Bouches de Bonifacio pour être en Corse avant le rush touristique ? On verra bien comment ça se présente de toute façon on pourra explorer la côte Nord et Est de la Sardaigne lorsqu’on redescendra vers la Sicile. Nous nous trainons comme d’hab et en fin de journée nous atteignons finalement la pointe Nord de la Sardaigne et mouillons dans la Baia Reparata derrière le Cap Testa.
Nous sommes à l’entrée des Bouches et l’île Lavezzi est à 8M, vu le vent prévu pour le lendemain et les jours suivants la côte Est de la Corse offre pas mal d’abris dont le mouillage de Rondinara qui a l’air sympa d’après ce que nous avons vu sur le site de Quasar. Le lendemain nous filons donc vers l’Ile Lavezzi et choisissons de mouiller dans l’étroite Cala di Grecu. La pression touristique est déjà pesante, trois bateaux viennent déversés leurs passagers sur ce petit bout de terre rocheux, classé en parc naturel. Pas de doute c’est joli, un chaos de blocs de granit blancs et roses sculptés par le vent et la mer, une nature intacte (mis à part les déchets charriés par la mer qui jonchent les plages), de l’eau turquoise et enfin à une température permettant la baignade. Nous devions seulement rester pour le déjeuner mais finalement nous y passerons la nuit et profiterons du paysage pour nous presque tout seuls après le départ des touristes…c’est ça l’avantage du bateau.
Le lendemain un petit coup de vent d’Ouest est annoncé, nous partons donc tôt pour rejoindre Rondinara 8M au nord, avant le début des hostilités. A 10h, nous jetons l’ancre dans cette baie en forme de coquille Saint-Jacques, bien protégée et à l’eau translucide. Ca va souffler pas mal pendant 2 jours et une nuit avec des rafales à force 8, les Bouches de Bonif’ ne sont pas si loin et le vent y accélère. Tout cela ne nous empêche pas de nous baigner et d’inspecter la coque d’Ata Jata dont la moustache verte repousse sans arrêt.
Nos provisions touchant à leur fin, le 14 juin, nous mettons le cap sur Porto Vecchio. Encore une fois nous devrons jouer du moteur pour arriver avant la nuit au mouillage de la baie de Stagnolo (ici plutôt appelée Golfo di Sogno) où nous tombons sur Muriel et Stephane sur Iman qui après leur hivernage à Bonifacio y ont élu domicile.

Lavezzi

Corsica

On June 9, late departure from Isola Rossa, the SW wind is light again. We don’t know yet about our program: go on to the Maddalena archipelago or cross the Strait of Bonifacio and enjoy being in Corsica before the touristic rush? We’ll see how it goes, we can also explore the northern and eastern coast of Sardinia later anyway, on our way down to Sicily. As usual we progress slowly and late in the day we finally reach the northern tip of Sardinia and anchor in Baia Reparata right behind Testa Cape.
We are at the door of the Bonifacio Strait and Lavezzi Island is just 8M away. In the coming days the wind will be strong and from the W, the East coast of Corsica offers a few good shelters, including the bay of Rondinara which looks nice from what we saw on Quasar’s web site. So the next day we leave for Lavezzi and choose to anchor in the narrow Cala di Grecu. The touristic pressure is there already, three charter ships come to unload their dozens of passengers on this small rocky land, now a natural reserve. For sure it’s really beautiful: a chaos of pink and white granite blocks carved and brushed by the wind and sea, an intact nature (only spoiled by rubbish washed ashore), pristine water and at last warm enough for swimming. We planned to stay only for lunch but we can't resist to stay overnight and enjoy the scenery for us alone (almost) once the tourists are gone…that’s the advantage of living on a boat.
The next day there’s a gale warning, we leave early to rally Rondinara 8M up north before it starts blowing hard. At 10am we drop the hook in this round shell shaped bay, well sheltered and with transparent water. The wind will be strong up to force 8 during two days and one night; the Strait of Bonifacio is not far from here where the wind is accelerating.
It doesn’t prevent us to swim and check Ata Jata’s hull whose green mustache keeps re-growing. Our provisions are coming to an end, on June 14 we set course to Porto Vecchio. Once again we have to motor to reach destination before dark. We anchor in Stagnolo Bay (locally named “Golfo di Sogno”) where we meet Muriel and Stephane on Iman who are living here after they spent the winter in Bonifacio.

Along the Sardinian coast

We spent two nights anchored in Porto Conte to catch up from our slow but nevertheless tiring passage. On June 5 at 9:30, we leave for Stintino, 25NM up NE, a small village whose wealth from tuna fishing is long gone. We motor along the cliffs of Cape Caccia to have a close look at the caves, then we sail slowing along the rather deserted coast for most of the day. Only around 3pm, the wind picks up and we reach 5 knots; the sky gets more and more cloudy.
From a distance, we see three boats ahead of us getting their sails down to enter the Fornelli passage. You have to follow carefully the transits to get through this narrow passage between rocks, only several tens of meters wide and only 3m deep. This short cup makes you save the 20NM you would need to round Isla Asinara. We do the same, bring the sails down and start the motor when we see the wind is much stronger in this bottle neck. There’s something strange, the other boats are following a course much more north than the transits show. Ludo did prepare the navigation and the GPS route tells us not to follow them but I’m not confident. In a panic we check the course on the computer, Ludo was right and we make it without problem. As we exit the passage we have an even stronger wind on the nose. Big black clouds are gathering right behind us and we are expecting a thunderstorm to crack anytime now. We change the genoa for a gib and reef the main sail, we’ll reach Stintino, only 2,5NM far from the passage, around 9pm.
New pontoons have been built behind the breakwater but it seems it’s still allowed to anchor. Bad luck: this harbor is open only to the South and the wind will continue to blow South all night and all next day generating a big fetch that guarantees a good shower each time we go ashore with the dingy. There’s not much to do in Stintino, except waiting for better weather and chat with our neighbors Barbara and Julian on Brinestar. They were also anchored in Cala Taulera in Mahon and left earlier for Sardinia. They have been stuck in Andraixt on Majorqua for quite some time as they found jobs there but they are now very enthusiastic to sail again and head to Greece. The reception of our Navtex is not good which is annoying when we don’t have access to internet, but we still have the SSB and the sweet electronic voice of the Italian weather forecast on channel 68 as back up.
On June 7, 9:15am we take off, soon followed by Brinestar, for Castelsardo 21NM up north. In the surroundings of Porto Torres there’s a heavy traffic and we closely cross the way of a cargo and two ferries. Castersardo harbor is affordable (15 Euros). We go for a walk along the steep and tortuous streets of the old city and catch the opportunity to have our first truly Italian pizzas and ice creams. Less funny we also have to do the usual chores: fill up water tanks, food shopping and cloth washing “a la mano”.The next day the flat calm is threatening but with courage we decide to leave the harbor anyway and set course to Isla Rossa a good weather anchorage in front of a small marina. It will take us three good hours to cover hardly 10NM with a weak wind against us. Nothing extraordinary here, just a small kitschy beach resort where we spent a good night despite the full on Italian pop music from the beach…

lundi 8 juin 2009

Le long de la côte sarde...

Nous passons deux nuits à Porto Conte à récupérer de notre traversée à deux à l’heure. Le 5 juin à 9h30 départ pour Stintino, petit village autrefois riche de sa pêche au thon, à 25 milles au nord est. Nous longeons les falaises du cap Caccia au moteur, puis nous nous trainons à la voile le long de la côte assez déserte une bonne partie de la journée. A partir de 15h, le vent se décide à monter nous permettant d’avancer à 5 nœuds ; le temps se couvre peu à peu.
Au loin, on voit les trois bateaux devant nous remballer leurs voiles pour s’engager dans le passage Fornelli, étroit passage de quelques dizaines de mètres de large et 3m de fond. Ce raccourci permet d’éviter de faire tout le tour de l’île d’Asinara (20M) et vous fait passer entre les cailloux en suivant des alignements. On fait pareil en constatant que ca souffle beaucoup plus fort dans ce goulet. Il y a quelque chose de bizarre, ils prennent tous très nord par rapport à l’alignement. Ludo a préparé la nav et la route GPS nous indiquent de ne pas les suivre mais je ne suis pas tranquille. Une vérification un peu en panique sur l’ordi nous permettra de passer sans encombre. Par contre à la sortie on a le vent encore plus fort qui nous arrive dans le pif. Les nuages s’amoncellent derrière nous et on s’attend à ce que ca pète en orage à tout moment. On change de voile d’avant et on prend un ris dans la grand voile ; on n’atteindra Stintino (à seulement 2,5M du passage) que vers 21h.
De nouveaux pontons ont été construits dans l’avant-port mais il est toujours possible de mouiller. Pas de bol, le port est ouvert au Sud et le vent continuera à barder Sud assez fort toute la nuit et encore plus le lendemain toute la journée, levant un bon clapot qui vous assure une bonne douche à chaque débarquement en annexe. Il n’y a rien à faire à Stintino, sinon attendre que ca passe et discuter avec nos voisins de mouillage Barbara et Julian sur Brinestar, déjà croisés à Mahon. Ils viennent de scotcher pas mal de temps à Andraixt sur Majorque où ils avaient trouvé du boulot mais sont maintenant très enthousiastes à l’idée de naviguer à nouveau et d’aller en Grèce. Notre Navtex reçoit mal, c’est embêtant surtout quand il n’y a pas d’accès internet à proximité mais il nous reste toujours la BLU et la douce voix électronique de la météo italienne sur le canal 68…
Le 07 juin, 9h15 nous décollons bientôt suivi par Brinestar, direction Castelsardo à 21M plus au nord. Devant Porto Torres, il y a pas mal de trafic et nous croisons de près la route d’un cargo et de deux ferrys. Le port de Castelsardo n’est pas trop cher (15 Euros). Nous allons nous dégourdir les jambes sur les pentes de la vieille ville et en profiterons pour nous enfiler nos premières pizzas et glaces italiennes. Les corvées sont expédiées, lessive « a la mano », plein d’eau et de bouffe. Le lendemain, la pétole menace ; malgré tout nous mettons courageusement le cap en fin de matinée sur l’Isola Rossa, un mouillage de beau temps juste devant une petite marina. Il nous faudra trois bonnes heures pour venir à bout d’une dizaine de milles le tout au près. Rien d’extraordinaire, c’est une petite station balnéaire un peu ring’ avec pop italienne à plein volume, pédalos, transats et parasols du même tissu orange et jaune que les rideaux de caravanes de notre enfance.